Rocamadour (en occitan Ròc Amadori) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département du Lot, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Elle appartient à la micro-région touristique de la Vallée de la Dordogne.
Au cœur du Haut-Quercy, comme accrochée à une puissante falaise dominant de 150 mètres la vallée encaissée de l'Alzou, cette cité mariale est un lieu de pèlerinage réputé depuis le XIIe siècle, fréquenté depuis le Moyen Âge par de nombreux « roumieux », anonymes ou célèbres (Henri II d'Angleterre, Simon de Montfort, Blanche de Castille et Louis IX de France, saint Dominique et saint Bernard, entre autres figures illustres)2, qui viennent y vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.
Rocamadour, « citadelle de la Foi », est également un site touristique de premier plan, l'un des plus visités de France avec 1,5 million de visiteurs par an, après Le Mont-Saint-Michel, la cité de Carcassonne, la Tour Eiffel et le château de Versailles3.
La cité médiévale, aux ruelles tortueuses, est gardée par une série de portes fortifiées (porte Salmon, Cabilière, de l'Hôpital, du Figuier). Un escalier monumental, que les pèlerins gravissaient (et gravissent parfois encore) à genoux conduit à l'esplanade des sanctuaires, où se côtoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour (classées au patrimoine mondial de l'humanité4), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame - où se trouve la Vierge noire - saint Louis et saint-Michel. L'ensemble est dominé par le palais des Évêques de Tulle2. Un chemin de croix conduit au château et à la croix de Jérusalem, où a été aménagé un belvédère.Selon Gaston Bazalgues, le toponyme Rocamadour est une forme médiévale qui a pour origine Rocamajor. Roca désignait un abri sous roche et major évoquait son importance. Ce nom a été christianisé à partir de 1166 avec l'invention du faux Hagiotoponyme saint Amadour ou saint Amateur. En 1473, d'après la monographie d'Edmond Albe, le lieu fut nommé la roque de Saint Amadour. En 1618, sur une carte du diocèse de Cahors de Jean Tarde, apparut le nom de Roquemadour5.
En 1166, les reliques de saint Amadour auraient été découvertes : un corps parfaitement conservé se trouvait enfoui au cœur du sanctuaire marial, devant l'entrée de la chapelle miraculeuse. Le corps de saint Amadour fut sorti de terre puis exposé aux pèlerins. Le corps fut brûlé durant les guerres de Religion et il ne subsiste aujourd'hui que des fragments d'os, bientôt réexposés dans la crypte Saint-Amadour.
Le lieu-dit l'Hospitalet, surplombant Rocamadour, a un nom issu de espitalet qui signifiait petit hôpital et a pour origine latine hospitalis. Ce lieu d'accueil fut fondé en 1095 par dame Hélène de Castelnau5.