Meschers-sur-Gironde (prononcé [me.ʃɛ.syʁ.ʒi.ʁɔ̃d]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Michelais et les Michelaises1.
Principale agglomération et chef-lieu du canton de Saintonge Estuaire, cet ancien petit village de pêcheurs du Royannais s'est métamorphosé en station balnéaire réputée au tournant des XIXe et XXe siècles, au moment de la grande vogue des bains de mer. Elle est aujourd'hui un centre commercial et touristique actif et une commune résidentielle de la grande banlieue de Royan. Meschers marque la transition entre les zones fortement urbanisées de l'agglomération royannaise (Saint-Georges-de-Didonne...), les communes en forte progression de la deuxième couronne royannaise (Semussac...) et les communes rurales de l'arrière-pays (Cozes, Arces-sur-Gironde...).
La cité, située sur la côte de Beauté, possède plusieurs plages, toutes de sable fin, donnant sur l'estuaire de la Gironde, et souvent entourées de pinèdes (forêt de Suzac). Elle a pour autre particularité de présenter d'imposantes falaises calcaires, dans lesquelles ont été creusées de véritables cités troglodytes : les grottes de Régulus et de Matata sont les seules ouvertes à la visite. La commune dispose en outre d'un petit port de plaisance2.
La ville de Meschers-sur-Gironde appartient au secteur Sud de la communauté d'agglomération Royan Atlantique, structure intercommunale regroupant 81 036 habitants
La commune de Meschers est située dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de Saintonge. Au cœur de l'arc atlantique, dans le midi atlantique4, elle s'inscrit tout à la fois dans le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français. Elle appartient au canton de Saintonge Estuaire (dont elle est le chef-lieu et la ville la plus peuplée) et à l'arrondissement de Saintes. Jusqu'au mois de mars 2015, elle dépendait du canton de Cozes.
Cette petite cité touristique doit son développement à ses atouts naturels (plages, falaises, forêt de pins) qui en font une des principales stations balnéaires de la côte de Beauté, ainsi qu'à sa situation dans la grande périphérie de l'agglomération royannaise, au contact non seulement de zones très urbanisées (Royan, Saint-Georges-de-Didonne...) mais aussi des communes rurales de l'arrière-pays (Semussac, Arces...). La commune est distante de 9,9 kilomètres de Royan5 (distance orthodromique), de 31,4 kilomètres de Pons6, de 32,2 kilomètres de Saintes7, de 42,8 kilomètres de Rochefort8, de 68,9 kilomètres de La Rochelle9 (préfecture départementale) et de 84,7 kilomètres de Bordeaux10 (préfecture régionale).
D'une superficie de 1598 hectares, le territoire communal est composé d'un plateau calcaire crétacé correspondant au flanc sud-ouest de l'anticlinal saintongeais. Sa partie littorale est composée d'une alternance de plages de sable fin, de massifs dunaires formés par l'accumulation de sables éoliens et couverts de forêts (pinèdes plantées par l'homme au XIXe siècle), mais surtout par de puissantes falaises vives qui font la spécificité de cette partie de la côte de Beauté. On en trouve des exemples plus ou moins isolés à la pointe de Suzac, au nord-ouest de la commune, à la pointe de l'Embéchade, un peu plus au sud, mais elles deviennent prépondérantes de Châtelard à Diou, formant un véritable « mur » de 25 à 30 mètres de haut, dominant les eaux de l'estuaire de la Gironde. C'est cette portion de falaise qui a été reconvertie en véritable « cité troglodytique », de nombreux logements ayant été creusés à même la roche au fil des siècles. Certains d'entre eux sont toujours des propriétés privées, d'autres, comme les grottes de Matata et de Régulus, sont aujourd'hui des musées.
Les plages, toutes tapissées de sable fin, sont au nombre de cinq. La plus vaste, la plage de Suzac, est aussi la plus septentrionale. Lovée entre deux caps rocheux, la pointe de Suzac et la pointe de l'Embéchade, elle est bordée par des dunes d'une hauteur parfois impressionnante, aujourd'hui entièrement couvertes par une pinède (en partie propriété du Conservatoire du littoral11) : la forêt de Suzac.
Plus au sud s'étendent les plages de l'Arnèche et des Vergnes, plus petites mais aux caractéristiques similaires (enclavement entre des falaises, proximité de la forêt et quasi absence de constructions aux alentours). Viennent ensuite deux petites plages enserrées entre de puissantes falaises, plus « urbaines » du fait de la proximité du centre-ville : la plage des Nonnes et la conche à Cadet (du nom d'un ancien pirate et pilleur d'épaves).
La partie nord du territoire communal est formée de « champagnes » plantées de vignes, parfois de primeurs (notamment melons), mais surtout de céréales (maïs, blé pour l'essentiel). Les « champagnes » couvrent au total 58 % du territoire12. Les marais sont un autre type de paysage bien représenté : marais arrière-littoraux en direction du port et de la route de Talmont (Grand et Petit marais, au sud de La Grange et de Saint-Martin, marais des Barrails, à l'est de Beloire, de Biscaye et de Cassine) et marais intérieurs au nord-ouest, en bordure des communes de Saint-Georges-de-Didonne et de Semussac : marais de Chenaumoine et de la Briquetterie, marais du Compin... Ces étendues humides, dotées d'un riche écosystème, représentent 21 % du territoire12.
Les principaux cours d'eau (hormis l'estuaire de la Gironde) serpentent à travers les marais. Ce sont essentiellement des ruisseaux de peu d'importance. L'un d'eux, le ruisseau de Bardécille, sert à délimiter les communes de Meschers et d'Arces.